A l’échelle internationale, les conflits armés et l’extrême pauvreté qui se développent de plus en plus alors que le nombre de milliardaires augmente sans cesse constitue le terreau de l’exploitation et de la domination des enfants. Combien sont-ils à travailler, à ne pas manger à leur faim, à subir les pires violences physiques et sexuelles ?
En France, un récent rapport de l’Unicef nous informe qu’un enfant sur cinq ne mange pas trois repas par jour. Plus d’un sur quatre subi des violences physiques. Un enfant meurt tous les 4 jours des suites de maltraitances.
Il est important d’informer et d’alerter dès qu’une situation nous semble préoccupante. Pour cela, il ne faut pas hésiter à contacter le service national d’accueil téléphonique pour l’enfance maltraitée, le 119.
Ces violences, qu’elles soient psychologiques, physiques, sexuelles ou encore éducatives ont un impact important pour les enfants qui en sont victimes.
J’estime que notre responsabilité de parlementaires est également engagée. C’est la raison pour laquelle nous avons demandé la création au Sénat d’une Délégation aux droits des enfants, comme elle existe à l’Assemblée nationale. Son rôle serait de veiller au respect et à la prise en compte de ces droits dans l’élaboration et la mise en œuvre des lois ainsi que dans notre mission de contrôle de l’activité du Gouvernement.
Est-ce ainsi que nos enfants vivent ?
Publié le 20 novembre 2024Publié il y a 35 ans, adopté par 197 États, ce traité international est le plus ratifié en matière de Droits de l’Homme. Pourtant, des millions d’enfants doivent encore se battre pour survivre et voir leurs droits fondamentaux respectés.
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C’était donc possible ! Michelin vient d'annoncer qu’il allait rembourser une partie de l’argent versé par l’Etat, soient plusieurs millions d’euros, pour l’acquisition de huit machines-outils destinées au site de La Roche-sur-Yon (Vendée). Or, seules deux ont réellement été installées sur place et les autres ont été envoyées à l’étranger.
Cette décision, prise sans contrainte judiciaire, va dans le sens des recommandations du rapport rédigé par le sénateur communiste Fabien Gay dans le cadre de la commission d’enquête sur les aides publiques versées aux entreprises. Le sénateur a d’ailleurs assuré rester « pleinement mobilisé jusqu’au remboursement effectif ». Ce qui serait une
grande première.
Sorti en juillet, ce rapport a fait l’effet d’une bombe et ne cesse de faire parler de lui depuis.
Grâce au travail de la commission d’enquête, il a été établi, pour la première fois, que les aides publiques versées aux entreprises atteignaient 211 milliards d’euros pour la seule année 2023. Sans contrepartie, ni contrôle.
« Ce qui nous a stupéfiés, c'est qu'il n'existe aujourd'hui aucune définition précise des aides publiques et qu'il n'y a aucun tableau centralisateur : donc l'administration a été incapable de nous dire combien elle donnait, à qui et à quoi cela servait », a déploré Fabien Gay, devant la presse.
Le rapport a, notamment, établi que des grands groupes comme Michelin, ArcelorMittal ou LVMH recevaient des millions de la part de l’Etat et continuaient à verser des dividendes à leurs actionnaires, tout en menant des plans sociaux
« Bien loin de présenter l'ordonnancement d'un jardin à la française, le paysage des aides publiques aux entreprises semble aujourd'hui éclaté et échapper à toute réflexion d'ensemble », peut-on lire dans les conclusions.
En tout, vingt-six propositions ont été élaborées par les sénateurs.
Entre autres, la commission d’enquête a appelé à « un choc de transparence », mais aussi de « rationalisation », de « responsabilisation » et d’« évaluation ».
Fabien Gay a, également, expliqué que les sénateurs souhaitent que l'Insee puisse créer, d'ici à 2027, « un tableau, actualisé chaque année, des aides publiques aux entreprises, en fonction de leur taille », ce qui n'existe pas actuellement. Autre préconisation : « imposer le remboursement total » d'une aide si l'entreprise délocalise dans les deux ans le site ou l'activité l'ayant justifiée, et mieux encadrer les aides quand les entreprises versent des dividendes. Celle-ci a, donc, été suivie par le groupe Michelin.
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