La priorité du budget 2024 était « la sécurité et la stabilité par la préservation de la paix, le règlement des crises à l’extérieur de nos frontières et la lutte contre le terrorisme », force est de constater que l’embrasement au Moyen-Orient, le conflit entre Israël et la Palestine qui se déploie dorénavant au Liban ; force est de constater également l’échec de notre ‘mission’ de lutte antiterroriste au Sahel où les populations et les gouvernements ont demandé aux troupes françaises de quitter leur territoire, force est de constater enfin que la guerre en Ukraine ne semble pas trouver de point final.
Je ne me permettrais pas de dire que votre Gouvernement n’a pas rempli son rôle en matière de promotion de la sécurité et de la stabilité internationale mais il est important de rappeler que la lutte contre les inégalités mondiales issue d’une loi de 2021 dont l’objectif était d’atteindre 0.7% du revenu national brut en 2025 ; cette trajectoire n’a pas cessé de s’inverser à partir de 2023 avec une diminution déjà à l’époque de 1.6 milliard, coup de rabot décidé ensuite quelques mois plus tard en février avec 742 millions d’euros en moins et aujourd’hui vous nous proposez pour ce PLF une coupe de 1.3 milliard d’euros soit 23.3% de moins qu’en 2024. Il faut faire des économies…
Ces différents renoncements représentent près de 21.2 milliards désinvestis au développement international d’ici à 2030 et je le regrette.
Monsieur le Ministre, l’APD n’est pas de la charité mais permet d’atteindre collectivement les objectifs de développement des nations unies. Une telle réduction empêche la mise en œuvre effective d’une politique étrangère en faveur de la solidarité et de la mise en place des droits communs. Les ONG ont appelé à rendre la collecte de la taxe des transactions financières plus performantes. Alors pourquoi Monsieur le Ministre celle-ci reste plafonnée à 528 millions d’euros alors même que l’objectif initial de cette taxe était de participer à la solidarité internationale ?
Merci.
Michelle Gréaume interroge Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères
Publié le 24 octobre 2024A la Une
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C’était donc possible ! Michelin vient d'annoncer qu’il allait rembourser une partie de l’argent versé par l’Etat, soient plusieurs millions d’euros, pour l’acquisition de huit machines-outils destinées au site de La Roche-sur-Yon (Vendée). Or, seules deux ont réellement été installées sur place et les autres ont été envoyées à l’étranger.
Cette décision, prise sans contrainte judiciaire, va dans le sens des recommandations du rapport rédigé par le sénateur communiste Fabien Gay dans le cadre de la commission d’enquête sur les aides publiques versées aux entreprises. Le sénateur a d’ailleurs assuré rester « pleinement mobilisé jusqu’au remboursement effectif ». Ce qui serait une
grande première.
Sorti en juillet, ce rapport a fait l’effet d’une bombe et ne cesse de faire parler de lui depuis.
Grâce au travail de la commission d’enquête, il a été établi, pour la première fois, que les aides publiques versées aux entreprises atteignaient 211 milliards d’euros pour la seule année 2023. Sans contrepartie, ni contrôle.
« Ce qui nous a stupéfiés, c'est qu'il n'existe aujourd'hui aucune définition précise des aides publiques et qu'il n'y a aucun tableau centralisateur : donc l'administration a été incapable de nous dire combien elle donnait, à qui et à quoi cela servait », a déploré Fabien Gay, devant la presse.
Le rapport a, notamment, établi que des grands groupes comme Michelin, ArcelorMittal ou LVMH recevaient des millions de la part de l’Etat et continuaient à verser des dividendes à leurs actionnaires, tout en menant des plans sociaux
« Bien loin de présenter l'ordonnancement d'un jardin à la française, le paysage des aides publiques aux entreprises semble aujourd'hui éclaté et échapper à toute réflexion d'ensemble », peut-on lire dans les conclusions.
En tout, vingt-six propositions ont été élaborées par les sénateurs.
Entre autres, la commission d’enquête a appelé à « un choc de transparence », mais aussi de « rationalisation », de « responsabilisation » et d’« évaluation ».
Fabien Gay a, également, expliqué que les sénateurs souhaitent que l'Insee puisse créer, d'ici à 2027, « un tableau, actualisé chaque année, des aides publiques aux entreprises, en fonction de leur taille », ce qui n'existe pas actuellement. Autre préconisation : « imposer le remboursement total » d'une aide si l'entreprise délocalise dans les deux ans le site ou l'activité l'ayant justifiée, et mieux encadrer les aides quand les entreprises versent des dividendes. Celle-ci a, donc, été suivie par le groupe Michelin.
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Le sénateur du Nord Alexandre Basquin et son groupe CRCE-K ont voté contre la proposition de loi (PPL)qui vise à appliquer de la prison ferme y compris pour les condamnations de courte durée.
Pour expliquer son vote et le non-sens de cette PPL, le sénateur s'est basé uniquement sur des faits : la surpopulation carcérale est chronique en France, à tel point que le pays a été condamné par la Cour européenne des Droits de l'Homme ; en onze ans, on a compté 36 000 infractions nouvelles à ajouter à l'arsenal judiciaire, 4000 postes sont toujours vacants dans l'administration judiciaire, les conseillers d'insertion et de probation encadrent jusqu'à 120 détenus quand la norme est à 40 et toutes les études montrent que les alternatives à la prison font baisser la récidive. "Cette PPL est une fuite en avant !", a dénoncé le sénateur. Les faits lui donnent raison.
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